Mon cadeau à vous !

Extrait du roman fleuve écrit à la main par Afaf Aniba "Le parcours d'une Yéménite"
Le sénateur James Carlayand se pencha de côté sur le chef du parti démocrate Patrick Beanfield et lui murmura:
-Je vais m'absenter quelques minutes dans le grand salon contigu à cette salle et je reviens et ne me dit pas pourquoi ?
Patrick Beanfield sourit et exprima son approbation d'un hochement de la tête.
-Miss Nadâa, je vous en prie suivez moi, fit alors James Carlayand à l'intention de son invitée d'honneur.
La jeune femme quelque peu déroutée demanda :
-Où ?
-Par ici, lui dit le sénateur candidat à la présidence Américaine.
Nadâa Qadhi mettant fin à sa courte hésitation marcha aux côtés du jeune sénateur, elle pénétra avec lui dans un salon luxueux. Fermant la porte rapidement derrière eux, JAMES Carlayand fit quelques pas et se tint à un mètre de la jeune femme.
A nouveau, il admira le maintien digne de Nadâa, celle-ci avec sa jupe longue bouffante à la mode des années 50 tenait son sac noir le visage détourné.
-Miss Nadâa, fit soudain la voix de Carlayand.
Sursautant légèrement, elle se tourna vers lui sans toujours le regarder.
Devant son silence, il lui dédia un sourire illuminé en faisant sa déclaration:
-Allah Votre Créateur et le mien m'est témoin je suis prêt à dire la Chahada et là je vous demanderai votre main, voudriez-vous m'épouser Miss Nadâa Qadhi ?
La stupeur la plus totale se peignit sur le visage de la jeune femme, son khimar bleu nuit fit ressortir le rose de ses joues.
Baissant les yeux, elle demeura immobile voulant réaliser ce qu'elle venait d'entendre, enfin elle fit de sa voix douce :
-Monsieur le sénateur Carlayand en devenant musulman personne ne votera pour vous et il m'est plus cher de vous voir président que d'allier mon destin au vôtre en tant que épouse !
Ce fut au tour du jeune sénateur de la dévisager effaré mais très vite il se ressaissit:
-Non, je vous en prie, mon métier mon devenir mon patriotisme n'auront aucun intérêt réellement si je n'épouse pas la femme que j'ai apprit à chérir en silence !
A nouveau, elle se sentit submergée par un sentiment de confusion puis elle dû faire recours à sa sagesse :
-Bien sénateur, j'accepte seulement notre mariage aura lieu après les élections et après votre mise à l'épreuve mais au nom de Dieu réfléchissez encore, vous êtes promis à être président des Usa !
-C'est tout réfléchi Nadâa, fit-il au comble du bonheur, venez nous ne pouvons nous absenter plus longtemps ou bien les mauvaises langues dehors à la réception vont inventer des énormités.
Ils rirent spontanément tous les deux, en réapparaissant dans la salle de réception, tout le monde se tourna sur leur passage. Patrick confia à sa femme debout près de lui :
-C'est dommage que Nadâa Qadhi est musulmane, elle et James auraient fait un couple de rêve !!!!
James ta nouvelle foi ne t'engage que toi et tu as commencé la campagne électoral Chrétien presbyterien eh bien tu vas la continuer en tant que tel, une fois élu tu n'auras de compte à rendre à personne.
Pour l'Imam Hafidh Qazwini, il avait donné des preuves probantes de sa conversion durant quatre mois, une durée de temps suffisante d'après lui, il lui avait donné le feu vert pour fixer la date de son mariage, il avait sourit en se souvenant de la réponse de Nadâa Qadhi:
-C'est extraordinaire monsieur le sénateur vous êtes tellement pressé.
Il avait ri et lui avait dit :
-Nadâa, tu ne vas pas m'appeler une fois marié à moi Monsieur le sénateur j'espère ?
Elle avait esquivée de répondre en disant :
-Bien, pour la date, vous la réglez avec mon oncle paternel.
Une fois le jour venu, il ne crut pas ses yeux en voyant apparaître la jeune mariée dans une toilette de l'époque de George Washington, le voile lui dissimulait le magnifique visage de sa femme.
Ses invités et ses deux témoins son frère Rudy et Patrick Beanfield saluèrent les membres restreint de la famille de Nadâa qui ont été conviés à la cérémonie de la signature du contrat du mariage civil, la veille dans la mosquée Othman Ibn Afan de Boston le contrat religieux de mariage avait été prononcé et il avait dû déplacer la cérémonie dans un autre état pour semer les envoyés de presse.
Au moment où tous deux répondirent par oui et apposer leur signature, ils s'échangérent un regard de bonheur complice.
Une fois tout ce qui était officiel pris fin, James Carlayand put enfin être seul avec sa femme :
-Moubarek lana Nadâa fit-il dans un arabe sans accent.
-Oh Ya Allah tu ne cesseras jamais de m'étonner Farouk fit-elle en lui souriant de son sourire attachant et en énonçant son prénom musulman.
-On doit partir, on va avancer la voiture, n'es tu pas incommodée par la traîne de cette adorable robe de mariage ?
-Non, rassure toi, je contrôle la situation, fit-elle avec un autre sourire.
Il eut un rire:
-Je suis tranquille, j'aurais une première dame parfaite à la White House. déclara t-il.
On leur annonça que la voiture était prête, ils descendirent les marches de la mairie de Kesington sous une pluie de pétales de rose rouge.
Emue, Nadâa fit au revoir aux membres de sa famille et monta rapidement à bord du véhicule, assis prés d'elle, il posa un regard heureux sur la nouvelle mariée:
-Nous allons droit à une maison que je possède non loin d'ici, lui indiqua t-il.
Elle se tint silencieuse, la vitre de séparation avec le chauffeur était sombre, elle était à l'abri des yeux indiscrets.
-Nadâa ?
-Et maintenant dis moi enfin, es-tu heureuse de m'avoir épouser ? S'enquit son mari.
Elle leva sur lui ses yeux noirs sans lui répondre, mais il avait tout lu dans son regard noir jaïs, prenant sa main il la serra :
-Je te promets une chose, lui dit-il.
-Laquelle ? Fit-elle.
-D'être digne de toi...
Elle l'interrompit vivement :
-Mais tu l'es !

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